Charles Baudelaire
Bonjour à vous, chers lecteurs,
J’ai toujours considéré l’observation comme une forme de voyage intérieur. Il est surprenant de voir comment le regard, l’interprétation et la compréhension que nous pouvons avoir d’une œuvre évoluent en fonction de notre âge, de notre état d’esprit face à la période de notre vie que nous traversons ou encore de la personne qui partage ce moment avec nous.
Tout cela m’a toujours permis de me transporter et de pousser ma réflexion à son paroxysme. Cela ne signifie pas pour autant que j’en ai une analyse pleine de justesse. Pour ma part, le mot observer ne consiste pas seulement à regarder avec ses yeux mais aussi d’ouvrir son esprit et surtout de comprendre l’autre.
Il est très difficile de retranscrire les sentiments, les émotions qui nous envahissent lorsqu’on regarde une œuvre. Néanmoins, certains ont cette capacité à admirer et par l’élégance de leur plume à exprimer les pensées que l’auteur nous manifeste.
Charles Baudelaire était un auteur du 19ème siècle qui comprenait le monde dans lequel il évoluait s’imprégnant des codes et des mœurs de certains artistes et de l’époque dans lequel ils vivaient avec beaucoup de justesse. Sa prose enchanteresse avait cette capacité à nous transporter dans des temps Jadis.
Le musée de la Vie Romantique
Du 20 septembre 2016 au 27 janvier 2017 au musée de la Vie Romantique une exposition renoue le dialogue entre les textes du jeune poète au spleen légendaire et les œuvres d’Arts qu’il aimait contempler. Ce musée offre au visiteur l’occasion de pénétrer dans les grandes pages des Salons de 1845 et de 1846 qui font date dans l’histoire de la critique d’Art.
En présence d’une centaine de peintures, sculptures et estampes évoquées par Baudelaire, j’ai confronté mon propre regard à la sensibilité artistique de l’auteur des Fleurs du mal. L’exposition explorait le paysage artistique des années 1840 en présentant, autour des artistes phares de l’époque, Delacroix, Ingres, Corot, Rousseau ou Chassériau, les peintres qui ont su lui plaire ou l’irriter. Cette exposition m’a permis de découvrir la modernité que forge le poète face au nouveau Paris et aux langages artistiques en formation, incarnée par la génération montante et la figure de Manet.
C’est avec l’esprit d’observation que je rentre me coucher à l’hôtel Le Tourville, admiratif par la plume de cet artiste tourmenté. Je vous quitte en vous citant Marie Darrieussecq « Toute écriture est politique puisque toute écriture est une vision du monde ».
A très vite !